top of page

A. R. [ALEXIS ROUSSET]

« La bataille électorale ou les marionnettes politiques. Comédie en cinq actes et en vers »

 

Paris, Tresse Libraire Éditeur, 1842, in-8, 114 pp., broché.

 

Coins et marges des plats cornés, coin supérieur du premier plat et de la page de faux-titre coupé, charnière et dos déchiré (sans manque de papier), plats tachés, quelques rousseurs éparses.

 

 

[Alexis Rousset (1799-1885) est un poète, fabuliste, dramaturge et prodigieux collectionneur français.

Il a laissé une œuvre considérable et singulière. Son nom aurait pu devenir célèbre, cependant il est à peine connu.

Il fut admis en 1840 par la Société littéraire historique et archéologique de Lyon, il y resta comme membre honoraire jusqu’à sa mort en 1885.

Par suite de malheurs de famille; une naissance irrégulière, et quelques années plus tard, la fuite de son père, alors ruiné (ce dernier était préposé spécial aux recettes de la ville de Lyon), Alexis Rousset est très tôt confié à une institution privée.

Après des études assez courtes il entre à 16 ans comme petit employé dans une maison de commerce. A 21 ans il a conquis toute la confiance et les faveurs de la maison qui l’emploie. Sa fortune semble assurée. Mais le voilà qui rêve à on ne sait quoi, ne paraît pas heureux.

De très bonne heure s’était révélé son goût littéraire et artistique. Les poches pleines de pièces de théâtre et de poésies, avec l’insouciance de la jeunesse, il quitte tout et se rend à Paris, comptant y trouver fortune, gloire et plaisirs.

Le succès n’a pas voulu de lui. Sans le sou et n’ayant réussi en rien, il est contraint de revenir à Lyon.Il se remet au travail… et à la littérature. Il écrit des fables  genre qu’il préfère à tout autre : «Poètes n’oubliez jamais que l’instrument pour vous c’est l’âme ; le corps en est l’étui. » Il écrit de nombreuses pièces de théâtre, publie deux gros romans «décrivant les plus tristes misères de l’humanité», et un poème épique «Anges et démons».

L’œuvre d’Alexis Rousset «est immense», parfois de grande qualité, mais reste confidentielle, éditée à ses frais : «Pauvre ilote, perdu en province, comme il eût été salué acclamé, adulé dans les salons de Paris ! Combien sont montés au pinacle, sans avoir fait la moitié de son œuvre».

Il est au centre avec Aimé Vingtrinier et d’autres artistes et hommes de lettres, d’une plaisante confrérie d’amis, connue sous le nom de la société des intelligences, puis des Bonnets de coton. La société établi ses statuts, dans le but de faire, 10 fois par an, autour d’un bon dîner arrosé, de la décentralisation artistique en faisant entendre les poèmes et chansons écrits par ses membres.

C’est là sans doute qu’il conçoit l’idée des autographes. De 1876 à 1884 poussé par les encouragements enthousiastes de ses lecteurs il en publie des centaines dans de curieux recueils (onze volumes). On trouve là des invitations à dîner, des billets d’affaires ou d’amitié, lettres d’artistes ou d’écrivains, des croquis, des pochades… Les charges et portraits lyonnais contenu dans ses volumes sont introuvables ailleurs.

En 1840 il est reçu  membre de la société littéraire historique et archéologique de Lyon  dont il devient le trésorier.

Il meurt à 86 ans. On peut voir sa tombe au cimetière de Cusset, où sont gravés ces vers d’Auguste Vettard :

"La mort n’est pas pour toi l’oubli dans la nuit sombre,

Le regret de nos cœurs te garde notre amour.

Et ton œuvre, ô poète, en triomphant de l’ombre,

Resplendit pour ta gloire aux clartés du grand jour."

 

Source : L'Influx – Bibliothèque Municipale de Lyon]

A. R. [Alexis ROUSSET] « La bataille électorale ou les marionnettes politiques »

SKU: Réf.429
€80.00Price
    bottom of page