MARQUET-VASSELOT L.-A.-A.
« Examen historique et critique des diverses théories pénitentiaires, ramenées à une unité de système applicable à la France »
Lille, Vanackere Fils, 1835, in-8, 315, 416, 502 pp., 3 volumes reliés.
Reliure demi chagrin, dos lisse, filets, fers et titrage dorés, mors supérieurs des trois volumes coupés, coiffes légèrement émoussées, des rousseurs et salissures éparses, tampon sur les pages de titre et dernières pages.
Édition originale et unique édition de cet ouvrage peu commun.
[En France, durant la monarchie de Juillet, et plus généralement la première moitié du XIXe siècle, qui dit « prison » dit nécessairement « réforme » : réforme institutionnelle du système carcéral, réforme morale des détenus, réforme du code pénal, mais aussi nécessité de revoir l’architecture des établissements ou d’encadrer certains jeunes individus. Cette réforme se retrouve partout, au point que, selon un protagoniste engagé dans ces débats, « il y a peu d’expressions qui provoquent à tant d’enthousiasme et d’élan que ce mot réforme » . Dans le même temps, la prison est liée à la philanthropie : le terme abonde, notamment dans les écrits de la Restauration, et concerne tout particulièrement la question pénale et carcérale : « Si la société de notre époque a des prétentions à la philanthropie, affirme ainsi un autre contemporain, c’est surtout par les systèmes pénitentiaires qu’elle peut les justifier » (Dutot, De l’expatriation, Paris, A. Bertrand, 1840). Au vu des déclarations de l’époque, il ne paraît pas exagéré d’avancer que, dans le contexte, « un mot caractérise cette disposition de l’esprit et du cœur, qui revient avec insistance dans certains textes du temps comme un mot de passe ou un signe de ralliement : philanthropie » Unique édition de cet ouvrage peu commun. Louis-Augustin-Aimé Marquet de Vasselot ou Marquet-Vafselot (1781- ?), d’opinions au départ bonapartistes, fit une longue carrière dans le système carcéral : directeur du Dépôt de mendicité sous l’Empire, il fut successivement employé à la tête des centrales d’Eysses (1815), de Fontevrault (1826), de Loos (1832), puis, après la sortie de cet ouvrage, de Nîmes (1841), Clairvaux (1847-48) et Beaulieu (1850). Son expérience en la matière semble indéniable. (Pastaud, Maison de Vente aux Enchères – (20/08/2022)]
MARQUET-VASSELOT L.-A.-A. « Examen des diverses théories pénitentiaires »
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