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JOUVE Pierre Jean

« Ténèbre »

 

Paris, Mercure de France, 1965, in-12, 54 pp., broché.

 

Exemplaire à grandes marges.

 

Envoi de l'Auteur à Claude Gallimard.

 

Édition originale, l'un des « quelques exemplaires » Hors Commerce sur vélin Hollande des papeteries Montévrain (non numéroté mais noté H. C.), second grand papier après 15 ex. sur vélin blanc Narcisse.

 

 

[Jouve Pierre-Jean (1887-1976) est un poète français.

Dans En Miroir (1954), il a évoqué avec pudeur sa vie, qui se confond pratiquement avec son travail poétique. A seize ans, sévèrement malade, il découvre la poésie, subit l'influence de l'unanisme, et publie une série de recueils qu'il rejettera en 1925 et exclura même de ses Oeuvres complètes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie à Genève, où il écrit des poèmes qui comptent parmi les plus beaux de la poésie de la Résistance, et appuie de Gaulle.

Discret, hostile aux chapelles et aux mouvements littéraires, il édifie patiemment une œuvre poétique qui est peut-être la plus importante du siècle (dans le domaine français). Pierre-Jean Jouve est sans doute le seul poète de ce siècle à avoir essayer d'exprimer dans son œuvre la sexualité. A cet égard, son œuvre n'est pas séparable de la psychanalyse, que le poète a connue de très près. Non que Jouve soit un poète « psychanalytique » : l'expression serait absurde. Mais c'est un poète qui élabore poétiquement les grands thèmes que l'expérience analytique a mis à jour : l'inconscient, l'éros, la faute, la mort, le symbolisme psychique.

Dans cette optique, Jouve a rejeté l'écriture automatique des surréalistes, en alléguant que l' »association verbale » - avec toute la mythologie de la liberté de l'esprit qu'elle implique – n'était pas l' »association libre », telle que la définit la psychanalyse et telle qu'il s'efforce de la pratiquer dans son œuvre, liée à un effort douloureux de « mise en forme ». Ainsi est née, surtout avec Sueur de sang, la première poésie de l'inconscient.

Jouve se rend parfaitement compte de l'originalité de sa démarche « La poésie est un véhicule intérieur de l'amour. Nous devons donc, poètes, produire cette « sueur de dang » qu'est l'élévation  des substances si profondes, ou si élevées, qui dérivent de la pauvre, de la belle puissance érotique humaine ». jouve restera fidèle jusqu'au bout à cette définition de la poésie.

 

Source : Berman Antoine « Laffont-Bompani – Dictionnaire encyclopédique de la littérature française. pp. 497-499 » ]

JOUVE Pierre Jean « Ténèbre »

SKU : Réf.423
180,00 €Prix
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