LA FONTAINE Jean de
« Les amours de Psyché et de Cupidon »
A Paris, Chez Defer de Maisonneuve, 1791, in-4 (37 x 27,5 cms), 163 pp.- (1) f., relié.
Reliure Bradel plein papier d'attente, dos lisse et muet, coins et marges cornés (avec manque de papier), coiffes émoussées, petite déchirure en coin/marge des pages 5 – 11 – 109, papier troué dans les pages 81 – 91, quelques rares rousseurs pour un intérieur bien frais, pages non rognées.
Édition ornées de 4 Figures (sous serpente) gravées au pointillé en couleurs par BONNEFOY, DEMONCHY, Mme DEMONCHY et COLIBERT d'après les Tableaux de M. Schall. Psyché enlevée par Zéphire ; Psychée venant tuer Cupidon ; Psychée et les bergères ; La toilette de Psychée.
Bien complet du prospectus annonçant la parution courant 1792 du Paradis Perdu de Milton. (Tchemerzine signale en papier bleuté le Prospectus de l'édition comme deuxième feuillet in fine - absent dans notre exemplaire)
[Les Amours de Psyché et Cupidon de Jean de La Fontaine (1621-1695), est publié en 1669. C'est l'histoire de Psyché, épouse sans le savoir du Dieu de l'amour, laquelle réussit à connaître l'époux invisible sur l'instigation de ses sœurs envieuses et au mépris de l'interdiction divine. Sa curiosité est punie au cours de longues et dures épreuves qui finissent par une apothéose et des noces magnifiques.
Le récit suit de près les Métamorphoses d'Apulée. La Fontaine l'enrichit de quelques épisodes nouveaux et par-dessus tout, il y joint un ton personnel, une grâce mi-précieuse, mi-ironique où se révèle l'auteur des Contes plus que celui des Fables. Le sens mystérieux de la légende n'est pas approfondi et l'oeuvre plonge ses racines dans la réalité moderne.
L'auteur, bel esprit du XVIIe siècle, fait le récit des amours de Psyché à trois de ses amis dans un endroit des plus charmants, à Versailles même, et accompagne son récit d'une description détaillée des lieux.
Les trois amis sous le nom de : Acante, Ariste et Gélaste, semblent être Racine, Boileau et Molière. Si l'identification de Gélaste est plus incertaine, en revanche, il n'y a à peu près aucun doute que sous les traits de Polyphile se cache La Fontaine lui-même : on y retrouve en tous points l'auteur des Fables, aussi bien dans le ton du discours que dans l'idéal de vie qu'il préconise : c'est ainsi qu'en guise de conclusion, Polyphile chante un hymne à la volupté et proclame son amour pour tout ce qui est beau : « J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique – la ville et la campagne, enfin tout... »
Source : Laffont-Bompiani « Dictionnaire des Oeuvres » pp. 86-87]
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SKU : Réf.440
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