LARBAUD (V.)
« Charles-Louis-Philippe – Conférence faite le 27 Avril 1911 »
Gérilly, Georges Bodard, 1911, in-12, 47 pp., broché.
Coins des plats cornés, plats tachés (rousseurs), intérieur frais malgré un papier jaunissant.
Envoi de l'Auteur à Élie Faure « Au Docteur Elie-Faure, en respectueux hommage – Valery Larbaud – Chelsea 13 Juillet 1911 ».
[Élie Faure (1873-1937) est un médecin, historien de l'art et un essayiste français.
Neveux de militant anarchiste Élisée Reclus et de l’ethnologue Elie Reclus, il est grand-père de Jean-Louis Faure (1931-2022), sculpteur, peintre et écrivain.
À l'âge de 15 ans, il rejoint à Paris ses frères Léonce et Jean-Louis, et s'inscrit au lycée Henri-IV. Passionné de peinture, il visite régulièrement le musée du Louvre et se plonge dans les ouvrages de son professeur de philosophie, Henri Bergson.
Son baccalauréat en poche, il s'inscrit à la faculté de médecine, puis commence à exercer dans les quartiers populaires. Il travaille avec son frère Jean-Louis, chirurgien et gynécologue, en qualité d'anesthésiste aux hôpitaux de Paris et se spécialise dans l'embaumement. En 1899, il présente sa thèse de doctorat en médecine. Il continue cependant à fréquenter les expositions et les ateliers de peintres et de sculpteurs.
En 1902, il commence à publier des articles consacrés à l'art dans L'Aurore. Il se passionne pour Cézanne et surtout pour Velázquez auquel il consacre son premier livre.
Entre 1905 et 1909, il tient une série de conférences sur l'histoire de l'art à l'Université populaire "La Fraternelle" du 3e arrondissement de Paris. Il en tirera le contenu de son principal ouvrage, "Histoire de l'art", publié à partir de 1909. Cette œuvre monumentale, plusieurs fois remaniée, retrace l'évolution de l'architecture, de la sculpture, de la peinture et des arts domestiques de la préhistoire au début du 20e siècle.
Médecin militaire pendant la Première Guerre mondiale, il doit rejoindre le front. Une fois démobilisé, il retrouve ses livres, reprend ses voyages, s'intéresse au cinéma et travaille sur des thèmes philosophiques et historiques, notamment sur une biographie de Napoléon publiée en 1921.
En 1931, il fait le tour du monde, voyage aux États-Unis, au Mexique où il rencontre le peintre Diego Rivera, découvre le Japon, la Chine, l'Inde et l'Égypte. En 1936, il devient coprésident du Comité d’aide au peuple espagnol.
Victime d'une crise cardiaque, il meurt à Paris le 29 octobre 1937.
Source : Encyclopedia Universalis]