MAURY Jean-Sifrein
"Essai sur l'éloquence de la chaire, panégyriques, éloge et discours"

Paris, P.-J. Gayet, 1827, In-8, 485 + 446 + 248 pp., 3 volumes reliés.

Reliure plein veau raciné, dos lisses à décors dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, tranches marbrées, filet d'encadrement doré sur les plats, coiffes émoussées avec manque sur la coiffe inférieure du tome 2, épidermures sur les plats, mors fragiles avec manque, rousseurs prononcées sur quelques pages.

Nouvelle édition publiée sur les manuscrits autographes de l'auteur, par Louis Sifrein Maury, son neveu.

Reliure bien solide au niveau des cahiers. Exemplaires corrects. 

[J.-S. Maury, prélat et politicien français (1746-1817) a été un prédicateur à la mode, célèbre pour ses Panégyriques. 
Il fut élu député du clergé aux Etats Généraux en 1789. Il défendit les intérêts du clergé et de la noblesse et s'opposa à Mirabeau. Il lutta contre l'émancipation des Juifs en France en 1789 et 1790. Il protesta notamment contre la Constitution civile du clergé et défendit l'autorité pontificale. 
Quand l'Assemblée fut dissoute, il émigra et fut accueilli à bras ouverts à Coblence puis à Rome. En 1794, il reçut le chapeau de cardinal. Il joue un rôle important pendant le conclave de 1799-1800 en proposant l'élection du futur Pie VII.
Il se rallia à l'Empire, et fut nommé sénateur en 1806, membre de l'Académie française (1806), et Comte de l'empire avant d'accepter en 1810 l'Archevêché de Paris, malgré l'opposition de Pie VII, qui lui avait défendu d'accepter ce siège.
A la Restauration, on lui fit payer durement son ralliement à l'Empire. Repoussé par le roi, la noblesse et le clergé, il fut déposé par le chapitre de Paris, exclu de l'Académie et exilé. Il retourna en 1814 à Rome, où le Pape le fit mettre en prison au Château Saint-Ange, puis chez les Lazaristes, pour punir sa désobéissance. Rentré en grâce, il mourut en 1817 dans un monastère.
J.-S. Maury fut, par ailleurs, le premier à employer le sobriquet de "Sans-culotte"] 
(J.-M. Quérard "La France Littéraire, Tome V, p. 650)