WHITE Kenneth
« Corsica - L'itinéraire des rives et des monts »
 
Paris, Les Bibliophiles de France, 1998, in-8 format à l'italienne (29 x 22,5 cms), non paginé, broché.
 
Emboîtage en tissu vert avec titrage en rouge, étui en tissu de même couleur, sous chemise rempliée (titrage sur le premier plat), en feuilles non paginées de 106 pages, intérieur bien frais. Texte illustré de 8 gravures en couleurs carborundum sous serpentes (dont les légendes sont imprimées en rouge) et de 19 vignettes en gris dans le texte. Deux chemises indépendantes sont jointe ; l'une, est une « Suite des gravures sur Colombe des Moulins de Larroque et Plombié »  des 8 gravures originales en couleurs sous serpente ; l'autre, une « Suite des vignettes sur japon Tosa Shi » en un ton et sous serpente.
 
Nous joignons un Menu du Dîner de la Société des bibliophiles de France du 19 novembre 1998 illustré d'une gravure de Jacqueline Ricard signée.
 
La première illustration est signée par l'artiste.
 
Envoi de Kenneth White au crayon sur la page de faux-titre « A Philippe Bocquet – auteur de l'île – avec mes salutations Kenneth White ». Traduction de Marie-Claude White.
 
Édition originale, l'un des 120 exemplaires nominatifs avec les suites réservés aux Membres de la Société. Celui-ci, imprimé spécialement pour Philippe BOCQUET (N° 12). Tirage à 145 exemplaires.
 
[Kenneth White (1936-2023) est un poète, écrivain et essayiste. Après ses études à Glasgow (1954-1956), il est étudiant à Munich (1956-1957).
En 1957, il rencontre en Écosse Marie-Claude Charlut qui devient son épouse en 1959, puis, plus tard, sa traductrice exclusive.
Il s’installe à Paris, en 1959, tout en effectuant de fréquents retours en Écosse. Décidé de quitter la Grande-Bretagne, il démissionne de son poste à l’université de Glasgow et vient s’installer en France, dans les Pyrénées-Atlantiques en 1967. Lecteur d'anglais à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, il y a participé activement aux événements de mai 1968. En 1979, il soutient une thèse de doctorat d’État sur "Le nomadisme intellectuel", qui est reconnue comme ouvrant un champ de recherches inédit. La même année, il est naturalisé français.
En 1981, il publie son premier livre d’essais : "La Figure du dehors". Inventeur du concept de "géopoétique", il développe une œuvre fondée sur le rapport à la nature, à la terre et aux animaux, une cosmogonie dans laquelle l’homme n’est qu’un élément parmi d’autres. À la recherche d’un langage pour communiquer avec cette nature, White combine dans son écriture la poésie (des haïkus), récits de voyages et essais.
Kenneth White reçoit le prix ARDUA (ville de Bordeaux) pour l’ensemble de son œuvre en 2002 et le prix Édouard-Glissant décerné par l’Université de Paris-VIII pour son "ouverture aux cultures du monde" en 2004.
Professeur d’université, il a animé notamment un séminaire "Orient et Occident". Il est l’auteur de plus d’une centaine de livres d’artistes et crée en 1989 l’Institut International de géopoétique. Il est auteur de "Les affinités extrêmes", pour lequel il reçut le Prix Maurice Genevoix de l'Académie française en 2009 et "La route bleue" - Prix Médicis étranger 1983.
 
Jacqueline Ricard est née en 1946 à Paris. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris en gravure, a obtenu une licence d’arts plastiques ainsi que le prix de New York en gravure en 1976.
Après des premières années consacrées à la peinture et à l’estampe, c’est la rencontre avec la poésie et le poète qui apportent un tournant décisif à sa carrière. Elle n’est plus seule, une nouvelle dynamique de création voit le jour au milieu des années 80.
Elle réalisera désormais des livres-objets, exemplaires uniques, qui prennent vie, issus de matériaux les plus divers : la toile, le bois, le métal, les papiers marouflés se mêlent savamment à l’écriture manuscrite créant un univers inédit. Puis grâce à la complicité née de la rencontre avec d’autres écrivains, elle trouve son expression depuis les années 1990 dans le livre d’artiste.
Elle a créé les Éditions La Cour pavée en 1997, qui compte aujourd’hui plus d’une cinquantaine d’ouvrages au catalogue.
 
La gravure au carborundum est une technique de gravure inventée par l’artiste Henri Goetz et son ami Eric Schaeffer, qui consiste à coller des grains de carbure de silicium sur une matrice en dessinant des formes. Le carbure de silicium est un abrasif très dur qui retient l’encre comme le ferait le creux de la taille-douce. On obtient ainsi des impressions avec des effets de relief, de texture et de demi-teintes. Cette technique a été utilisée par des artistes comme Miro, qui appréciait la richesse des couleurs et le caractère pictural des estampes au carborundum. La gravure au carborundum permet de se passer des acides et de réduire les temps d’attente, ce qui la rend plus écologique et plus rapide que les procédés traditionnels. C’est une technique originale et créative qui offre de nombreuses possibilités d’expression artistique.
Sources : Babelio – Éditions La Cour Pavée]